Je suis née le 13 avril 1990 à New York. J'y ai pratiquement vécu toute ma vie. Du haut de mes 22 ans la vie n'a pas toujours été rose. Mes parents sont divorcés depuis mes 4 ans. Mon père s'est baré avec sa secrétaire, et pense qu'en me virant 1000€ par mois, cela compensera le manque paternel que j'ai du subir toute ma vie. J'ai une soeur... Enfin j'avais.. Nous avions 4 ans d'écart. Nous étions très proches, et j'essayais toujours de la surpasser car j'ai toujours été dans son ombre. Elle était comme un modèle pour moi mais ma mère l'a toujours placé sur u piédestal... Je l'ai très mal vécu.
Ma vie n'était pourtant pas très chaotique. J'avais des amis, je me débrouillais pas mal à l'école mais je voulais toujours avoir le dernier mot. Parfois lorsque des filles à brushing et dents blanches venaient me chercher la merde, je n'hésitais pas à les rabaisser plus bas que terre ou foncer dans le tas. En clair, je suis impulsive, et très grande gueule. Il ne faut pas me chercher et c'est encore le cas aujourd'hui. Même si je joue les grosses dures, je ne suis pas moins sensible et fragile. Je suis très susceptible même si je ne le dis pas forcément à qui que ce soit. Je garde ma peine et mes problèmes pour moi. Mais quand ça sort, personne ne doit se trouver autour de moi.
Je venais d'avoir dix sept ans quand un drame arriva dans ma famille. Je rentrais de cours lorsque ma mère effondrée sur la table de la cuisine m'attendait. J'étais loin d'imaginer qu'elle m'aurait annoncé le suicide ma soeur. Emma s'était donc suicidée avec tous ses amis ! Un pacte d'amitié, maman m'avait dis.
C'est à ce moment là que tout s'est enchaîné. Ma mère a préféré que l'on déménage à Boston pour vivre une nouvelle vie. MAIS, C'était ma grande soeur, mon modèle, même si tout le monde l'a considéré mieux que moi, elle était tout ce que j'avais de plus cher. J'avais perdu tous mes repères. Je suis devenue par la suite incontrôlable, je dépensais mon argent de façon compulsive, je n'arrivais pas à gérer mes sentiments et mes émotions, à tel point que j'ai envoyé une fille à l'hôpital après que celle ci m'est mal parlé dans les couloirs du lycée. J'avais 20 ans quand cela s'est produit. Ma mère a tout de suite réagit et m'a amené dans un centre non loin de là pour canaliser ma colère. J'ai cru à une trahison et un abandon de sa part. Certes, j'étais bipolaire, et mes émotions étaient difficiles à gérer mais je n'avais pas besoin d'être dans un centre pour malades mentaux après tout !
AU début, dans ce centre miteux, tout allait mal.... C'était affreux, les gens faisaient la gueule, criaient, pleuraient sans cesse et les repas étaient pourris ! Mais très vite j'ai fais la connaissance en thérapie de Madrid. Un jeune homme à problèmes. Il était ici pour sa drogue. AU début, j'avais pas du tout envie de l'approcher, mais très vite nous sommes devenus amis. J'ai passé plus de temps avec lui qu'avec les psychologues ou les médecins. Je suis persuadée que si je vais un peu mieux c'est grâce à lui. Au bout de six mois, j'ai pu sortir de cet asile de fous, et j'ai pris un appartement. Je ne voulais plus vivre avec ma mère... Nous sommes toujours en contact, mais je l'évites, elle a peut être fais ça pour mon bien mais en six mois elle n'est venue que trois fois me voir. J'ai bien compris le message. Parfois, je me demande si elle n'aurait pas préféré que je sois morte et qu'Emma soit encore là près d'elle. Mais la vie est faite ainsi.
Voilà maintenant un an et demi que je suis sortie de thérapie, certes je vois encore un psychologue toutes les deux semaines, mais j'aime lui parler de ma passion la musique pour laquelle j'en ai fais un métier. Je chantes, et j'écris des musiques pour moi même ou pour d'autres. Je bosse dans un label et j'aime ça ! Depuis ma sortie, et celle de Madrid, nous nous voyons encore. Notre relation à l'extérieur n'a pas différé de celle que nous avions au centre. Même si nous nous disputons beaucoup. Je l'apprécie, il est comme une drogue, j'ai besoin de lui, je lui fais confiance, et je sais que je peux tout lui dire. Certes, parfois, compulsive, je piques des crises de colère incontrôlables, tels des troubles de l'humeur, mais mes médicaments m'aident à m'en sortir. Aujourd'hui, je suis heureuse, j'aurais aimé qu'Emma soit auprès de moi mais je vis pour deux dorénavant. Je vis de ma passion, j'ai des amis qui me soutiennent, et Mad est là pour moi. Je sais qu'à l'avenir tout va bien aller. ♥♥♥